6 Heures de Ouarzazate : Les galères sèment la déception !
Comme dans tout sport mécanique, le moindre problème engendre non seulement de la déceptio
n mais aussi de la perte de temps qui ne se rattrape pas. Ce fut le cas de certains concurrents au cours des 6 Heures de Ouarzazate disputées sur un rythme très élevé donné par les vainqueurs Eric Vigouroux – Alex Winocq, toujours sous une chaleur écrasante.
Dans le paddock certaines équipes n’ont pas ménagé leur peine malgré le soleil de plomb qui rougissait visage, bras et jambes… Personne ne baissa les bras.
De nombreuses crevaisons ont retardé les plus rapides, le cas du Buggy VW de la famille Reboux – Jean-Claude et Emmanuel – de Letu/Bearzatto/Becart, de Jugand/Delaunay mais aussi de l’équipage leader Radelet/Schlesser/Kaket…
Plusieurs tonneaux ont été réalisés par le Protruck (n° 5) de Marc Mazot/Philippe Godet et Reynald Privé les contraignant à l’abandon, l’arceau de sécurité ayant cédé dans les chocs.
Paroles de pilotes
- Philippe Porcheron (n° 9) : « La journée s’est remarquablement déroulée. Nous avons évité les nombreux pièges sur la piste, avons changé la transmission de la commande de boîte, cela coûte au bas mot : 15 minutes. »
- Thierry Charbonnier (58) : « Dans la catégorie T2 (production), notre position est relativement favorable aujourd’hui. Nous avons roulé tranquille en nous faisant plaisir pour éviter de fracasser le Mitsubishi. »
- Antoine Morel (n°8) : « J’ai pris une sacrée leçon de pilotage en analysant le temps au tour réalisé par Pascal (Thomasse) et moi-même ! J’ai pris le départ ce matin sur la dernière ligne, dans une poussière phénoménale, mais je n’ai pas baissé les bras et j’ai doublé ! Ensuite Pascal a enfoncé le clou ! »
- Pascal Thomasse (n°8) : « C’est une journée superbe et géniale. Antoine (Morel) a fait le plus gros du boulot, le mauvais en réalité celui de prendre le départ dans la poussière et de remonter les adversaires les uns après les autres. De ce fait, j’ai pu rouler sur une piste claire ! »
- Les frangines Frattini (°69) : « Nous avons couvert quatre tours, ce qui est un exploit à notre niveau. La bobine nous cause toujours des soucis, nous devons nous arrêter pour la laisser refroidir. Mais, là ne s’arrête pas nos misères : un croisillon de l’arbre arrière a fait des siennes, nous l’avons réparée sur la piste et sommes rentrés au paddock en 2 roues motrices » a relaté Béatrice qui tient le volant en permanence. Sa sœur Liliane avec beaucoup d’humour ajoutant : « Au quotidien, je ne conduis qu’une Twingo… » ceci pour expliquer sa place dans le baquet de droite.
- Jean-Claude et Emmanuel Reboux (n°67) : « La chaleur, des cailloux, des bosses, des jumps, des trous, de la poussière, une crevaison… c’est le bilan de notre journée ! »
- Cédric Kalvaz (n°46) : « Une belle journée comparativement à celle de Marrakech. Juste un roulement de roue s’est desserré et un peu de vapor lock, le mal de beaucoup de mécanique en raison de la chaleur. Sans quoi que du bonheur ! »
- Jérôme Hardy (préparateur de la n° 22) : « Les pilotes ont vécu une crevaison dans le tour 2 en perdant 10 minutes. Ils sont remontés sur le premier de la catégorie T2 et comme le blindage du ski arrière s’est retourné, le bruit dégagé dans l’habitacle leur a fait craindre un problème plus profond. Le pilote a levé le pied et finit à 1mn de la vainqueur du jour en T2 mais nous conservons la tête au général de la catégorie. »
- Gilles Lafeuillade (n°64) : « La queue de la boîte de l’embrayage a cassé. C’est un engin en cours de développement, nous réglons ses problèmes de jeunesse. Si nous parvenons à réparer en trouvant une pièce, nous continuons… »
- Jean-Marc Labaguerre (n° 78) : « Nous vivons un problème de pompe à essence récalcitrant. Nous ne trouvons pas le chat noir… «
- Jean-Louis Schlesser (n°1) : « Jean-Jacques (Radelet) a cassé un pivot supérieur (rotule) et de ce fait, nous avons perdu pas mal de temps. J’ai couvert 7 des 11 tours… dans la poussière, ce n’est pas toujours facile ! »
- Christophe Ghidinelli (n°7) : « Une bonne journée qui se solde par la victoire en catégorie T2. »
- Frédéric Becart (n°22) : « Une crevaison comme pour beaucoup d’autres équipages. Nous avons perdu 15 minutes et terminons à 30 secondes du 2ème T2. La voiture fut bien comme la journée ! »
- Alain Martinez (n°31) : « Une crevaison lente et une vérification sur l’état de l’huile de boîte car nous avions décelé une petite fuite. »
Article réalisé :
Marie-France ESTENAVE / MFE-Live.com