6 Heures de Zagora/Eric et Alex aux anges !

Photo Alain Rossignol

C’est presque les larmes aux yeux que Eric Vigouroux et Alex Winocq sont descendus du Trophy Truck à l’arrivée des 6 Heures de Zagora.

Ils se sont extirpés de l’habitacle, sans pare-brise et sans portière, avec une aisance déconcertante après 6 heures de course, de concentration et de bagarre ! Mais, le bonheur des deux hommes et de leur équipe d’assistance est tel que la fatigue, la chaleur… sont rangées aux oubliettes.

Une victoire pas facile, une course éprouvante reconnaissent les deux hommes en se tapant dans les mains ! « Je ressens à chaud (c’est le cas de le dire), une grande satisfaction pour quatre raisons essentielles. La première, c’était notre retour à la compétition (1 an et demi d’absence) et nous remportons trois des quatre boucles ; la deuxième : nous avons démontré que le Trophy Truck était toujours fiable et performant ; la troisième : Alex et moi-même nous nous sommes retrouvés comme si, nous ne nous étions jamais quittés ; enfin, la dernière, nous enchaînons par une victoire après être restés tous les deux sur notre titre 2010 en Coupe du Monde 2 roues motrices et la victoire aux 1ères 24 Heures Off-Road. »

Eric Vigouroux a remis le pied à l’étrier avec une motivation qui ne l’a finalement jamais quitté malgré une année sabbatique. Maintenant, c’est vers l’avenir qu’il tourne son regard : « je suis à fond sur la construction d’un nouveau proto aux Etats-Unis. Ses premiers tours de roue s’effectueront en septembre par des essais sur place. La seule chose qui me reste à accomplir : le budget. Si je parviens à le réunir, le programme 2013 comprendra le Dakar et toutes les manches de la Coupe du Monde. »

Eric Vigouroux tout comme Alex Winocq, n’ont qu’une hâte actuellement : revivre des spéciales comme celles qu’ils ont couvertes de façon irréprochable cette semaine au Maroc. « L’épreuve en elle-même est intéressante et unique en son genre. Elle nous permet de tester les autos dans des configurations bien particulières comme la chaleur. Les hommes de l’assistance aussi ont pu eux-aussi évaluer leur physique en raison des conditions très dures ! Ces 24 Heures ont de nombreux points communs avec le rallye-raid. Le coût est très raisonnable, tourner sur des circuits fermés permet aussi d’opérer quelques réglages intéressants selon l’état des terrains… »

N’imaginez pas une minute que Eric Vigouroux et Alex Winocq se sont promenés au cours des 24 Heures Off-Road du Maroc. « Ce fut une course difficile à gérer. La concurrence était très affûtée et la présence de Jean-Louis Schlesser sur la grille de départ donne à cette victoire une dimension particulière… »

6 Heures de Zagora : Avalanche de crevaisons…

Une superbe semaine vient de se terminer au Maroc sous la houlette de Jean-Louis Dronne concepteur des 24 Heures Off-Road du Maroc. Une endurance durant laquelle les rebondissements se sont succédé !

Dans la première boucle, celle de Marrakech, Jean-Jacques Radelet et Jean-Louis Schlesser (Buggy Oscar) l’emportaient. Durant la deuxième, à Ouarzazate, au tour de Eric Vigouroux – Alex Winocq mais, les patrons s’appelaient : Radelet-Schlesser. Neuf minutes les séparaient… La bataille était lancée !

Dans les 6 heures de Ouled Driss, Vigouroux-Winocq enfoncent le clou, prennent le commandement pour 2 minutes d’avance sur Schlesser et Radelet qui renoncent. Le premier pilote cité est brûlé au visage, le second à l’avant-bras, fracture dénoncée sur un retour de volant.

Il reste une boucle : celle de Zagora mi-sable, mi-cailloux et des crevaisons à foison. Le record appartient au Bowler de Michel Salvatore et de Alain Coquelle qui en comptabilise 6 dans la journée ! L’équipage remporte toutefois la catégorie 4 roues.

Somptueuses 24 Heures pour tous. Endurance qui n’a pas son pareil et qui mérite dans les années à venir de s’étoffer tant le concept, selon les cas,peut être un excellent banc d’essais pour les rallyes-raids.

Ils ont dit…
Christian Jugand (n°73) : 
« Il fallait que cela me tombe dessus le dernier jour. Nous avons changé deux roulement à l’arrière et perdu une bonne heure trente… C’est ma seule panne sur les quatre boucles et ça me gonfle sérieusement. La chaleur nous a beaucoup handicapés d’autant que je roulais seul… »

Thierry Charbonnier (n°58) :
 « Il a fait encore chaud aujourd’hui, c’est une réaction  anodine ! La spéciale était sans grand intérêt techniquement parlant pour notre T2 (Production). Avec un engin plus rapide, cela devait être amusant. Pour nous, CK Team, mission accomplie. Un co-pilote parfait, Paul Sanz. Deux débutants : Kobloth et Loose, ils ont beaucoup appris. Je suis très heureux de la victoire de Eric (Vigouroux). C’est un mec humble et fabuleux. Il l’emporte avec le panache. »

Paul Sanz (navigateur n°58) : « Ce fut fabuleux de vivre cette aventure dans l’équipe CK Team. Même avec la chaleur, le plaisir fut grand surtout en étant emmené par Thierry (Charbonnier). »

Pascal Thomasse (n°8) : « Je qualifierai cette journée de ‘dîner presque parfait’ ! Une chaudière bleue m’a bouchonné alors que j’étais plus rapide que lui. Le problème de vapor-lock ne nous a pas épargnés. L’Optimus est un véhicule rapide et fiable. Une merveille. »

Philippe Cosson (n°18) : « Très belle spéciale avec du beau pilotage. Pendant deux-trois heures ont pouvait rouler vite puis, la piste s’est dégradée et ce fut une avalanche de crevaisons. »

Béatrice Frattini (n°69) : « Ma sœur et moi-même sommes très heureuse d’avoir pu effectuer 8 tours aujourd’hui. Sur l’ensemble, ce fut super pour toute l’équipe familiale que nous formons et ce, malgré nos petites tracasseries. Ce jour, un boulon sur la barre Panhard (direction) s’est barrée. J’ai réparé… »

Philippe Porcheron (n°9) : « Pour la dernière fois de la semaine, je suis surpris que tout est bien fonctionné. Nous avions un seul plan aujourd’hui : conserver notre deuxième place et ce malgré une crevaison. Nous collons un quart d’heure de plus au troisième… Nous avons stressé durant les trois derniers tours, la crainte d’un problème mécanique. Finalement, le Buggy fut fantastique, merci à Sodicars Racing pour sa préparation. Quant à Cédric (Rivet), il a mené chacun de ses relais de main de maître. »

Alain Sintes (n°31) : « J’étais au volant ce jour et j’ai vécu une belle étape malgré les cailloux. Le réglage délicat de nos amortisseurs nous a bien secoués. Deux crevaisons arrière tout de même. Sur la piste,  nous avons piqué une roue avant pour la mettre à l’arrière. Cela nous a demandé un peu de temps ! Sans quoi tout a bien fonctionné et le Buggy a très marché. Nous n’avons rien cassé de la semaine et atteint notre objectif fixé. »

Article réalisé :

Marie-France ESTENAVE / MFE-Live.com

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